Gog l’emporte, au deuxième tour, par quatre voix contre deux à Neige, d’Anna Kavan, et une aux Harengs frits au sang, de Jean Duperray.
Philosophe, érudit et polémiste italien, Giovanni Papini (1881-1956) fut un jeune homme turbulent, « farfadet anti-académique » épousant successivement toutes les avant-gardes. Figure centrale du futurisme et du bouillonnement intellectuel italien, il anima des dizaines de revues iconoclastes, et écrivit son autobiographie à l’âge de… 25 ans (Un homme fini). Misanthrope riant, qui rêvait d’organiser des autodafés hebdomadaires des manuscrits médiocres et des livres sans talent, Papini est une « bombe textuelle » qu’il est urgent de faire lire.
La première traduction intégrale du livre est sortie en février 2007 chez Attila, accompagnée de 70 dessins de Remi. Le livre sortira dans une nouvelle édition, et une nouvelle maquette, en octobre 2010.
Jean-Luc Buard, rédacteur en chef du Rocambole,
la revue des Amis du Roman Populaire
Eric Dussert, préfacier d’anthologie, rédacteur au Matricule des Anges et à La Main de singe
Gisela Kaufmann, de la librairie allemande Buchladen,
6, rue Burcq, XVIIIe
Joëlle Losfeld, éditrice
Patrick Reumaux, traducteur,
notamment de Flann O’Brien, Mervyn Peake et T.E.Powys
Pierre Senges, écrivain,
auteur de Ruines de Rome et de La Réfutation majeure
Pacôme Thiellement,
de la défunte revue Spectre
Marc Agapit, La Nuit du Minotaure, 1965 (Fleuve noir, « collection Angoisse »)
Jean-Pierre Attal, Trois récits (« Monsieur X », « La Masse » & « Le Rêve d’un oiseau »), 1965
(10/18, Les Inédits)
Jean Duperray, Harengs frits au sang, 1954
(Gallimard)
Maurice Fourré, La Marraine du sel, 1955
(Gallimard)
Anna Kavan, Neige, 1967
(trad. Stock, 1975)
Régis Messac, La Cité des asphyxiés, 1939
(La Fenêtre ouverte, « les Hypermondes », 1937 ; rééd. Lattès 1973)
Giovanni Papini, Gog, 1931
(trad. Flammarion, 1932)
Aurions-nous lu La Marraine du sel sans l’incessante propagande fourr(i)é(r)iste de Bruno Duval ?
Nous devons beaucoup à cette mine inépuisable qu’est Le Fantastique féminin, de Anne Richter : sans elle, Anna Kavan serait toujours dans les limbes.
Merci à Patrick Grée, insatiable prosélyte & conseiller, de nous avoir, parmi d’autres merveilles bien englouties, conseillé la lecture de Régis Messac.
Jean-Luc Buard, le Pic de la Mirandole du Rocambole, nous a glissé le premier le nom de Papini à l’oreille. Il fut ainsi le point de départ d’une belle aventure éditoriale.