Prix nocturne

3e édition

Le prix Nocturne 2008 a été décerné à :

Le coq rouge, de Miodrag Bulatovic, l’emporte, au troisième tour, par quatre voix contre trois à L’Araignée, d’Hanns Heinz Ewers.

Prix nocturne

Prix nocturneMiodrag Bulatovic (en serbe cyrillique : Миодраг Булатовић), né le 6 juillet 1930 à Okladi et mort le 15 mars 1991 à Igalo, était un romancier et un dramaturge serbo-monténégrin.

Miodrag Bulatović est né dans le petit village d’Okladi près de Bijelo Polje, une ville alors située dans la Banovine de Zeta, une province du Royaume de Yougoslavie. Il a effectué la fin de ses études secondaires à Kruševac en 1950, puis a suivi des cours de psychologie et de littérature à l’Université de Belgrade.

Il a commencé sa carrière littéraire en 1956, en publiant une recueil de nouvelles, Djavoli dolaze (Les Diable arrivent), pour lequel il a reçu le prix de l’Union des écrivains de Serbie. Son roman le plus célèbre est Crveni petao leti prema nebu (Le Coq rouge vole vers le ciel), écrit en 1959 et dont le décor est situé dans son Monténégro natal ; il a été traduit dans plus de vingt langues. La publication et le succès de ce livre inaugurent une pause dans l’écriture de Bulatović. Son roman suivant, intitulé Heroj na magarcu (Le Héros sur un âne), a d’abord été publié à l’étranger puis en Yougoslavie en 1967. En 1975, Miodrag Bulatović a reçu le prix NIN du roman de l’année pour Ljudi sa četiri prsta (Les gens à quatre doigts), une œuvre qui explore le monde des émigrés yougoslaves ; Peti prst (Le cinquième Doigt) est une suite de cet ouvrages. Son dernier roman, Gullo gullo, reprend les thèmes de ses livres précédents.

Miodrag Bulatović est mort à Igalo, près d’Herceg Novi, au bord des Bouches de Kotor.

Les jurés sont :

Jacques Abeille, écrivain, auteur des Jardins statuaires

Robert Amutio, traducteur
(de Bolaño et de Castellanos Moya notamment)

Dominique Bordes,
fondateur de la Monsieur Toussaint Louverture Company

Anne Careil, dessinatrice

Bernard Gauthier, conservateur à la Bnf, anthologiste, érudit et schwobien

Jean-François Merle,
éditeur chez Omnibus

Benoît Virot,
fondateur de la revue Le nouvel Attila

Les titres en lice, soleils noirs destinés à hanter vos jours et vos nuits, sont les suivants :

Roger Blondel, Oh ! Oh !
(Lattès, 1974)

Miodrag BulatovicLe Coq rouge
(1959 ; trad. Seuil, 1965)

Hanns Heinz EwersL’Araignée
(Marabout, 1974)

Guillaume LoubetL’Hydre
(Seuil, 1959)

Jacques SpitzL’Œil du purgatoire
(Nouvelle France, 1945)

Claude SilveUn jardin vers l’Est
(Grasset, 1938)

Pierre VéryPont-égaré
(Gallimard, 1929)

Remerciements :

Nous n’aurions jamais l’énergie pour entreprendre nos recherches de textes oubliés sans le relais de « passeurs », esprits avides, curieux et généreux avec lesquels on échange plus souvent qu’à son tour. Ils nous aident à partager cette affaire de passagers clandestins qu’est la littérature, comme nous aiderons plus tard les lecteurs à la partager à leur tour.
 

Oh ! OH ! venait sans doute, ah ah !, des réserves, hi hi !, de David Vincent. Hé hé !

L‘abonné inconnu du Nouvel Attila qui nous a conseillé la réédition du Coq rouge est appelé à se faire connaître.

L’Hydre a surgi cours Jean Ballard, à deux coudées du vieux port de Marseille, au cours d’une discussion avec André Dimanche : son projet de réédition illustrée de cartes marines préfacé par Le Clezio nous tient toujours en Haleine.

C’est dans la taverne de Jacques Abeille que le nom de Claude Silve a percé les sables de l’oubli.

Pierre Véry faisait partie de notre bibliothèque quand vous tétiez encore votre mère.