Spiridon le muet, d’André Laurie, l’emporte, au quatrième tour, par quatre voix contre trois au Centaure dans le jardin, de Moacyr Scliar, à qui a été remis, en conséquence, le prix « Minuit moins une »…
André Laurie est l’un des noms de plume de Paschal Grousset (1844-1909). Cet écrivain a une vie aussi rocambolesque que les héros à qui il prête vie : journaliste, auteur de livres pour la jeunesse et de science fiction, il est le nègre de Jules Verne. Communard en 1871, il est condamné à la déportation au Bagne de Nouvelle-Calédonie, réussit à s’échapper et rejoint l’Australie. De retour en France, il devient député socialiste de Paris jusqu’à sa mort !
David B., dessinateur
(Le Cheval blême, Babel, L’Ascension du Haut Mal…)
Jean-Baptiste Baronian, romancier,
anthologiste, ancien directeur de Marabout fantastique
Jacques Damade, fondateur des éditions La Bibliothèque,
animateur de la revue Fario
Laure Limongi, écrivain,
éditrice chez Léo Scheer
Clément Pieyre, conservateur à la Bnf
Bernadette Regnier, libraire à Va l’heur
Marc Voline, traducteur de Magnus et de Jeff Noon
(entre autres)
Gloria Alcorta, L’Oreiller noir
(Grasset, 1978)
Jean de Boschère, Marthe et l’enragé
(Émile-Paul, 1927)
Gyula Krudy, Sindbad ou la nostalgie
(1911-1933 ; trad. Actes Sud/Unesco, 1988)
André Laurie, Spiridon le muet
(Rouff, 1908)
Schwarz-Abrys, L’Âne ne monte pas au cerisier
(Debresse, 1950)
Moacyr Scliar, Le Centaure dans le jardin
(1980 ; trad. Presses de la Renaissance, 1985)
Olaf Stapledon, Rien qu’un surhomme
(1935 ; trad. Gallimard, 1952)
Merci à Hubert Haddad de nous avoir lancés sur la piste peu fréquentée de Gloria Alcorta.
Merci à Bérengère Cournut d’avoir stimulé nos ardeurs belges en partageant notre découverte de Boschère.
Merci à Michel Ohl d’avoir attisé notre curiosité sur le polygraphe Gyula Krudy.
Merci à Jean-Luc Buard, pilier salvateur du Rocambole, de nous avoir poussé à lire André Laurie.
Merci à Bérengère Cournut et à Gilles Ortlieb d’avoir exhumé Schwarz-Abrys des bibliothèques asilaires.
Merci au libraire des Temps modernes, à Orléans, de nous avoir conseillé la réédition du Centaure dans le jardin, le jour de la rencontre avec Jean-Benoît Puech.
Merci au réseau formé autour de L’Amour du noir et à Carmen & Emmanuel Roussel d’avoir prononcé sous nos yeux ébaubis le nom d’Olaf Stapledon.