Histoires enfantines

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« Je me demande si cela vaut vraiment la peine de le décrire, car il ne se distingue guère d’un tas d’autres hommes. »

Un homme décide de tout oublier ; un autre fait le tour du monde pour vérifier que la terre est ronde ; un troisième croit avoir inventé l’Amérique ; un quatrième décide d’intervertir le nom de tous les objets qui l’entourent ; un autre fait l’expérience du temps dans un indicateur des chemins de fer…

Ces contes sont un voyage dans les mots, où le héros, enfant ou innocent, nous prend par la main pour partager des questions banales aux conséquences extraordinaires. Entre génie enfantin et refus des vérités établies, les personnages de ces histoires sont aussi des pionniers qui déjouent les évidences pour mieux réinventer le monde. « Les choses les plus simples sont les plus difficiles » se dit le héros ; et les histoires les plus simples, celles qui restent le plus longtemps à l’esprit, conclut le lecteur.

L’humour de Peter Bichsel sert un message simple et universel. En sept fables d’un style faussement naïf, ce maître de la forme brève et de l’aphorisme fait tituber nos certitudes sur le monde. Entre Borges et Tardieu, Frisch et Michaux, un théâtre de marionnettes destiné à combler les enfants petits et grands.

Récits suisses de Peter Bichsel
Traduction de Claude Maillard et Marc Schweyer
Illustrations de Ruppert et Mulot
978-2-37100-0018 – 128 pages – 15€

 

 

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Né en 1935 à Lucerne, mais grandi dans le nord de la Suisse à Olten, Peter Bichsel fut instituteur, puis conseiller politique, avant de donner des chroniques dans les journaux et des cours d’écriture dans des universités américaines. Histoires enfantines, qu’il a improvisé et composé à haute voix dans des cafés, et dont il a donné plusieurs enregistrements, a été traduit dans le monde entier et souvent adapté au théâtre. Deux autres succès à la prose transparente et à la poésie dépouillée sont parus en France : Le Laitier et Les Saisons (Gallimard). La légende dit qu’il a juré de ne jamais mettre les pieds à Paris.
 

 

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Jérôme Mulot et Florent Ruppert créent des bandes dessinées comme des dialogues où chacun participe au dessin et au scénario. Réinventant le découpage et la narration, repérés par Killoffer puis par Ferraille et Menu, ils sont publiés à L’Association, où ils ont sorti, entre autres, Safari Monseigneur, Panier de Singe, Le tricheur, Le Royaume et Un Cadeau, un livre objet à découper de l’intérieur.

Leur site : http://www.succursale.org/

 

Traduction de Claude Maillard et Marc Schweyer.

La presse

“De belles histoires saturniennes.”
Pierre Deshusses, Le Monde des livres

“Au premier abord, ces brèves histoires pourraient sembler sans prétention. Elles révèlent pourtant l’une des plus grandes audaces qui soient dans l’art de raconter : la simplicité. Loin d’être simpliste, c’est ce minimalisme, où la fraîcheur enfantine rencontre les paradoxes de la philosophie, qui mine de rien parvient à perturber notre rapport à la réalité. […] Derrière la naïveté contrôlée et l’esprit de jeu perce la révolte cachée d’un écrivain qui ne se résigne pas à entériner une réalité trop (mal) connue.”
Sophie Deltin, Le Matricule des anges

“Peter Bichsel nous propose sept fables drolatiques sur les délices, séductions et vertiges de la logique poussée à l’extrême. L’évidence apparente engendre l’ahurissant avec en prime une belle dose de malice partagée”
Alphonse Cugier, Liberté Hebdo

“Rejoignant le club des ermites et des érudits, des inventeurs solitaires, les vieux messieurs de Bichsel explorent ce qui est à leur portée immédiate, par des voies apparemment absurdes”
Frédérique Fanchette, Libération

“Ce livre au charme puissant, inspirant et simple, sobrement illustré, révèle un jeune éditeur intéressant”
Édith Wolf, NRP Lettres collège

Sur la toile

“La force subversive qui se déploie dans les histoires prétendument inoffensives de Bichsel est proprement redoutable, elle donne le vertige. L’air de rien, le quotidien se déconstruit, le monde perd ses contours, le sol se dérobe sous les pieds. On y retrouve la même sensation d’étrangeté que lorsqu’on se regarde dans une glace jusqu’à ne plus se reconnaître. Troublante expérience, qui fait émerger l’inconnu au cœur du quotidien le plus trivial. On rit à la lecture de ces textes, d’un rire ambivalent, tout à la fois acquiescement et rejet, crainte et complicité. Et l’on soulignera le tour de force que constitue la traduction de ces petits bijoux de concision où chaque mot doit être en place sous peine de détruire l’équilibre du récit.”
Corinna Gepner, Blog de l’ATLF (Association des Traducteurs littéraires de France)

“un conteur hors pair aux manettes. Doté d’une voix posée. Qui sait susciter l’écoute.”
Jacques Josse, Remue.net

“Des contes ou fables en proses que l’on peut lire et relire et un petit livre qui peut devenir une sorte de livre de chevet, un remède contre les certitudes de tous les experts qui envahissent notre quotidien et nos pensées un peu trop uniques.”
Les Amis du Grain des mots (Montpellier)

“Bichsel redonne ses lettres de noblesse au travail de conteur”
The mad reader

“Autant de fables qui naviguent à contre-courant du réel pour mieux le questionner, le mettre en déséquilibre, jusqu’à nous laisser en suspens au bord de nos certitudes.”
Blog Fils de lecture

Les libraires

“COUP DE CŒUR LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE ! Ces Histoires enfantines sont un pur concentré d’humour, de poésie et de philosophie, où l’on apprend que l’Amérique n’existe pas et pourquoi les nains de jardin sont tous des messieurs. Un grand petit livre indispensable à ranger à côté de Borges, Perec et Calvino !”
L’Atelier 9 (Paris XIXe)

Histoires enfantines, finalement, est fait pour les grands qui ne peuvent jamais s’empêcher de rêvasser sur tout et n’importe quoi juste pour voir.”
Adnihilo, Confrérie des Libraires Extraordinaires

“Rien de puéril, au contraire, le style est faussement naïf et la fantaisie aérienne des personnages est toujours rattrapée par le pesant couvercle du monde réel…
À conseiller aux amateurs de L’homme qui plantait des arbres de Giono, aux amateurs de jolis livres (la couverture en calque devient une des marques de fabrique d’Attila), aux amateurs de jeux sur la langue…”
Caroline P. (Fontaine Auteuil)

“Une douceur surréaliste.”
La Librairie du Palais (Genève)

“Farfelues, énigmatiques, les histoires de Peter Bichsel peuvent se lire à voix haute et avec le sourire !”
Le bateau Livre (Lille)

“La fantaisie aérienne des personnages est toujours rattrapée par le pesant couvercle du monde réel…”
La librairie buissonnière

Peter Bichsel, maître de la miniature

Portrait d’un intellectuel bourru et fin moraliste, chroniqueur subtil des choses de la vie. (Isabelle Rüf)

“Peter Bichsel est alémanique : taciturne, bougon, d’un humour fin, moraliste, réservé et un peu mélancolique, en un mot, protestant. Il est né en 1935, à Lucerne. Son père était cheminot, il a gardé la passion des trains, l’abonnement général lui tient presque lieu de carte d’identité. Son biotope, c’est ce pied du Jura où il habite à Bellach, dans une petite maison familiale ; et le Kreuz, en vieille ville de Soleure, Stamm de cet amateur de bistrots (enfumés quand c’était possible), la campagne où il aime se promener. Il dit que tous les personnages de ses livres devraient pouvoir vivre dans ce périmètre.

Les lunettes rondes, le gilet, la casquette, la cigarette dessinent la silhouette d’un artisan d’un autre temps, charpentier ou horloger. Peter Bichsel est (…) bien plus proche des gens que cet aristocrate de Max Frisch, dont il est resté l’ami jusqu’à la fin. »