A la fin de la deuxième guerre mondiale, le marin ‘Ndrja Cambrìa parcourt à pied (la marine ayant été défaite) les côtes de la Calabre pour rejoindre en Sicile, ses terres et les siens dans le village de pêcheurs Cariddi. Il rencontre divers personnages sur sa route, jusqu’à cette femme enchanteresse Ciccina Circè, qui lui consent la traversée du détroit. Une fois en Sicile, il retrouve son père, affaibli, et les autres pêcheurs désœuvrés par la guerre. Dans le même temps une orque s’installe dans le détroit, ce qui est interprété par les pêcheurs comme un signe néfaste (non seulement parce que l’orque se nourrit abondamment des espadons qui est leur raison d’être, mais parce qu’elle est l’incarnation de la mort immortelle). L’orque, blessée, est alors attaquée par les Anglais et les dauphins (les fères) lui arrachent la queue, si bien qu’elle s’échoue. Intervient alors un personnage à la solde de l’Amgot, le gouvernement allié des territoires occupés, le Maltais, accompagné d’un vulgaire homme de main, intéressé par les faveurs sexuelles que pourrait lui accorder ‘Ndrja, et qui lui demande de participer à une régate qu’organisent les Anglais à Messine. Après une longue discussion, ‘Ndrja, d’abord réticent, finit par accepter, le prix de la régate pouvant permettre aux pêcheurs de faire l’acquisition d’un nouveau bateau qui leur donne à nouveau sens à la vie. Tandis que les pêcheurs découpent la carcasse gigantesque de l’orque, ‘Ndrja et son frère de lait Masino suivent le Maltais pour participer à la régate…