L’Écorcobaliseur

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« L’écorcobaliseur a disparu. La dernière fois qu’on l’a vu, il se promenait dans le port de Menfrez avec, au bout du bras, la tête ensanglantée de son frère. »

Depuis que l’écorcobaliseur a disparu, tout le monde s’interroge. La soeur de l’écorcobaliseur, qui fait des expériences sur le monde et construit des machines insolites, cherche son frère. Ses frères, d’ailleurs, car le frère de l’écorcobaliseur s’est aussi fait la malle. Rassemblant ses forces, elle explore sa mémoire, son passé, l’île où elle a grandi avec ses frères, en essayant de conjurer sa solitude et la fatalité du monde.

Frères et sœur ont jusqu’ici formé un équilibre parfait, rigoureusement autonome, et rien, surtout pas les obstacles extérieurs, n’a encore perturbé cette mécanique. Or, ils ont fait front si longtemps au monde que celui-ci, humilié, se venge… Que va devenir l’écorcobaliseur livré à lui-même ?

Dans cette plongée au tréfonds de sa propre histoire, qui prend la forme d’une quête aussi bien que d’une enquête, la sœur de l’écorcobaliseur est assistée par des bédouins en exil, des loups de mer philosophes et des couples de rockers au grand cœur. Récit intime et maritime, servi par une écriture fantaisiste à souhait, L’Écorcobaliseur est un roman singulier sur l’absence et sur la mémoire.

Roman français
de Bérengère Cournut
Illustré de 4 reproductions de Victor Brauner
192 pages – 9782917084038 – 16 €

Bérengère Cournut n’a pas 30 ans. Correctrice dans la presse et dans l’édition, un temps secrétaire du traducteur Pierre Leyris (sans parler trois mot d’anglais), lectrice de Michaux et d’Artaud, elle a jusqu’ici publié des textes courts en revues. Écrit, réécrit, trois ou quatre fois en sept ou huit ans, L’Écorcobaliseur est son premier roman.

victor-braunerLe peintre Victor Brauner (1903-1966) assiste enfant, en secret, aux séances de spiritisme de son père. Il vit à Hambourg, Vienne et Bucarest, où il crée à sa sortie des Beaux Arts une revue dadaïste. Il entre en contact avec les surréalistes à Paris, via Yves Tanguy, et commence une série de tableaux autour de l’œil énucléé. Artiste “magique”, il crée des figures chimériques et organiques, des images insolites et obsessionnelles. Après la guerre, traversée dans des conditions de précarité et de fragilité extrêmes, sa peinture s’assombrit jusqu’à devenir presque monochrome.
Il peint à la cire, emprunte aux arts primitifs et aux sciences occultes (parmi ses œuvres : Totem de la subjectivité blessée, Orgospoutnique, Force de concentration de Monsieur K., Poisson à roulettes…)

“Je l’ai lu, l’ai aimé, et le recommande à tous les amoureux de, en vrac : la langue, les voyages, la poésie, l’imaginaire débridé, l’étrangeté, la fantaisie, une espèce d’intranquillité non dénuée d’humour”
Lectures buissonnières, Le fil livres de télérama.fr par Christian Garcin

“Une sœur et ses deux frères tentent de reconstruire leur unité perdue en marge des lieux que contrôlent les bien pensants. S’en suit un enchaînement de variations odysséennes où, en point de fuite, une île peuplée de bédouins et curieusement nommée La-Mer, tient lieu d’Ithaque. D’un apparent, et réjouissant, délire surgissent des questionnements qui entrent en résonance avec l’univers d’Henri Michaux…”
La Bibliothèque insulaire

“Dans un utopique paysage marin, qui ressemble à une côte bretonne éclatée, un meurtre est-il commis ? Le voyant une tête ensanglantée à la main, chacun imagine que l’Écorcobaliseur a tué son aîné (…) Par un éditeur curieux qui a eu assez d’imagination pour republier Giovanni Papini et Ludwig Hohl, un roman ludique et loufoque d’une jeune auteur, mais dont le centre n’est pas tout à fait vide, quelque chose comme un conte surréaliste à la Michaux.”
Le Matricule des Anges Par Thierry Guinhut

“On est ici à mille lieues marines des travers habituels d’un premier roman. Pas de récit de rupture amoureuse ni de passage initiatique d’un “je” nombriliste. Encore plus rare, pas de pose ni de cynisme, comme si l’auteur avait déjà accompli sa mue avant de se lancer dans l’écriture de ce roman. Mais alors ? Alors, quelque part entre la tragédie intemporelle, le roman symbolique et le voyage imaginaire dans une sorte de triangle des Bermudes de la fiction, Cournut réussit à nous entraîner à sa suite dans une course à la compréhension des faits, du vide, du monde et du manque.”
Antoine P.

“Ce voyage initiatique (dans des contrées parfumées de Grande Carabagne où pourrait également venir flâner Calvino) auquel nous invite Bérengère Cournut tout au long d’un premier roman épique et malicieux n’est pas banal.”
Remue.net

“Un récit maritime, onirique, philosophique (la liste est encore longue…) qui s’inspire d’un poème de Henri Michaux, « Le Grand Combat ». Bérengère Cournut a imaginé la suite de ce grand combat dans une prose poétique jouant avec de nombreux genres littéraires (…) Si vous réussissez à embarquer avec ces êtres étranges, vous ne le regretterez pas car en plus de découvrir de nouvelles contrées, vous voyagerez au bout de vous-même.”
La Lettrine

“On navigue à la surface d’eaux fantastiques dans lesquelles l’auteur nous invite à plonger à tout moment. (…) Ce livre est un pur enchantement, une bouffée d’air pur dans un paysage littéraire aseptisé, un voyage déroutant en hommage au monde de la mer et aux contes pour enfants”
La taverne du Doge Loredan

“C’est un livre qui tangue, porté par une houle cadencée, tour à tour heurtée et dansante. La typographie même en est affectée, hérissée, irrégulière qui semble mimer le ressac, les flux, les embruns, les éclats écumeux. Un récit qui tient de la fable foutraque, du poème halluciné et de la galéjade. Un texte jailli comme un éclat de fraîcheur et un éclat de rire.
Dépaysement garanti !”
Livres-addict, Par B. H.

“Un mélange entre La Chasse au Snark de Lewis Carroll et la Lettre des îles Baladare de Jacques Prévert…”
Paludes, par Nikola

“Bérengère Cournut offre, avec L’Écorcobaliseur, un voyage immobile dans un rêve éveillé”.
Ici, Montréal, par Maxime Catellier