Palabres

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« Le général se dégonfle peu à peu comme une baudruche, pour s’échouer telle une baleine contre le paravent. Au bord du sommeil, sa main cherche à caresser distraitement la seule chose qui dépasse de Milla : une touffe de cheveux roux et frisés. “Mmmmmh ragazza, you must be so contenta…” »

Berlin, années 30.
Rosario, un Italien à la carrure gigantesque, couche dans une maison close avec Milla, une jeune rousse à la peau claire, beauté ravagée par la drogue. Grâce à Hirsute, le fils de la tenancière, il découvre ses origines : la jeune fille serait le seul spécimen en Europe d’un peuple latino-américain, les Farugios, dont toute la civilisation (politique, économie, relations sexuelles, diplomatie…) est fondée sur le langage. L’Italien imagine un commerce matrimonial qui proposerait aux soldats aryens de s’unir à des femmes farugios. Il embarque pour l’Amérique, à la recherche de ce peuple mythique…

Librement traduit du portugnol — ce patchwork, essentiellement oral, de brésilien et d’argentin —, Palabres est une fable sur la démocratie, un hommage grand guignolesque au roman d’aventure.

Palabres
Roman traduit du portugnol par
Bérengère Cournut et Nicolas Tainturier
15 Gravures de Donatien Mary
Maquette d’Amandine Soucasse
256 pages – 978291-7084-298- 18 €

espediteUrbano Moacir Espedite est né en Argentine au milieu des années 1930. Enfant, il parle espagnol avec son père et guarani avec sa mère, une amérindienne. Après avoir fui le régime péroniste et la « guerre sale », il voyage beaucoup, en Allemagne et en Italie notamment, avant de se poser en Corse. Il a écrit des dizaines de textes dans les pays qu’il a traversés, à chaque fois dans la langue du pays concerné. Il vit aujourd’hui entre Montréal et Bonifacio.

 

Bérengère Cournut vit à Paris mais prend volontiers le bateau ou le train – l’avion quand elle est pressée. Éditrice des textes de Pierre Leyris chez José Corti, lectrice de Michaux et Cendrars, elle a jusqu’ici publié des textes courts, comme « Nanoushkaïa » (L’Oie de Cravan), et un roman, L’Écorcobaliseur, chez Attila.

Lecteur de Deleuze et de Foucault, Nicolas Tainturier vit en Corse et se consacre à la musique, à la philosophie et à l’étude des cultures minoritaires.

donatien-maryFrais émoulu de la spartiate formation de Dégé aux Arts Décoratifs de Strasbourg, Donatien Mary développe des projets peuplés de marins et de comètes, parmi lesquels une bande-dessinée en taille douce dont il écrit actuellement le scénario. Membre fondateur du collectif Troglodyte (http://www.troglodyte.eu/), il fait paraître dans Lapin un feuilleton co-écrit et dessiné avec Sophie Dutertre. Il a publié Le fantôme de Karl Marx (éd. les petits Platons) et un sublime travail en linogravure, Les derniers Dinosaures, aux éditions 2024.

Sur les blogs, à la radio

“Il faut se laisser porter par le déferlement effrayant et hilarant de l’aventure (…) Sa vie, son parcours personnel à travers les langues, font de l’auteur un personnage de son propre ouvrage, une illustration du pouvoir de la langue (…) Abandonnez-vous aux Palabres d’Urbano Moacir Espedite, laissez-vous entraîner par cette libre traduction du portugnol et suivez sur les mers Hirsute van Spree et ses aventures extraordinaires”
Nikola Delescluse, Paludes, 1er avril 2011

“C’est un roman-tableau, un conte philosophique, une fable politique, une folle épopée. Palabres est un assemblage de multiples genres littéraires, à la fois hommage et pastiche : on pense à Candide, de Voltaire, à la guerre picrocholine décrite par Rabelais dans Gargantua ou aux Voyages de Gulliver de Swift (…). Une fable politique et une réflexion sur les mécanismes du pouvoir.
Sophie Joubert, France Culture, 13 avril 2011

“Invraisemblable comme un bon vieux roman-feuilleton, débordant d’enthousiasme comme une série Z décomplexée, Palabres fait feu de tout bois, avivé par les dessins et les gravures de Donatien Mary, écarlates et tumultueux. Adapté en français, le portugnol d’Urbano Moacir Espedite séduit par sa frénésie contagieuse.”
Mikaël Demets, L’Accoudoir

“Rarement roman ne m’aura fait passer par autant d’états d’âme !”
Eontos

“Roman venu de nulle part, écrit dans une langue inconnue et qui met en scène des peuples imaginaires, Palabres parle de tout de la meilleure des manières : avec l’aventure au fil de l’épée et le sourire aux lèvres. Politique, amour, propagande, vie et mort des sociétés et des civilisations : le roman d’Urbano Moacir Espedite, en bon opéra de Quat’Sous, fait la part belle aux marginaux et aux clandestins pour mieux se moquer des puissants et de leurs petits rêves tyranniques. Un petit miracle romanesque.”
Fluctuat.net

Du côté des libraires

“Palabres, petit bijou éditorial joliment illustré par Donatien Mary, raconte la quête improbable d’un immigré italien qui tente de faire fortune. Son filon ? Le trafic de femmes farugios, peuple mythique d’Amérique du sud, pour alimenter un bordel berlinois. Et si rien ne se passait comme prévu ?”
Romain, Atout Livres (Paris XII)

“Une fable sur la rencontre de deux mondes, sur le pouvoir également. (…) Un texte rythmé, inventif, et ô combien ironique”
Librairie Graffiti (Waterloo)

“Un roman donquichotesque et gargantuique plein d’hénaurmes inventions.”
Philippe Marczewski, Livres au Trésor (Liège)

Et à la télévision

“Une histoire rocambolesque, qui mêle joyeusement les langues et les personnes : on est au guignol !… l’auteur a un nom compliqué”
Jérôme Camilly, émission du lundi 2 mai (13e minute)