Prix Nocturne 2015

La 10e édition du Prix Nocturne, qui récompense depuis 2005 un texte épuisé d’inspiration insolite ou fantastique, aura lieu le samedi 12 décembre 2015 à la Maison de la poésie.

20h30 : lecture de La Grande Eau, de Živko Čingo, lauréat du prix 2014, par Hélène Babu et Thibault de Montalembert, de la Comédie française, connus pour avoir adapté Shakespeare à deux personnages.

21h30 : proclamation du prix 2015.

Le jury se sera auparavant réuni et sustenté dans la Bibliothèque de la Maison de la poésie, dont il ne sera sorti que par la volonté des foules ET la force des élixirs.
 
 

Les titres en lice, soleils noirs destinés à hanter vos jours et vos nuits, sont les suivants :

Miroslav Acimovic, La Porte secrète (Tajna Vrata, 1980), trad. Maria Bejanovska (Flammarion, 1991)

Kitty Fitzgerald, Le Palais des cochons (Pigtopia, 2005), trad. Bernard Hoepffner (Plon, 2006)

Wilson Harris, L’Échelle secrète (The secret ladder, 1962), trad. Jean-Pierre Durix (Belfond, 1981)

Oskar Panizza, Le Journal d’un chien (Aus dem Tagebuch eines Hundes, 1892), trad. Claude Riehl et Dominique Dubuy (Plasma, 1981 ; rééd. Ludd, 1994)

Cristina Peri Rossi, Le Soir du dinosaure (La tarde del dinosaurio, 1976), trad. Laure Bataillon et Françoise Campo-Timal (Actes Sud, 1985)

Roger Rabiniaux, Les Enragées de Cornebourg (Buchet Chastel, 1956)

Daniel Walther, Krysnak ou le complot (Denoël, 1978)
 
 

Les jurés sont :

Guénaël Boutouillet, critique (Remue.net, materiaucomposite), médiateur de choses et autres et lecteur multipistes

Charybde 2 et 7, représentants du collectifs de libraires éclectiques, électriques et occultes officiant au 129 rue de Charenton

Jean-Daniel Dupuy, écrivain, auteur de Ministère de la pitié, Arrière guerre (éd. La mauvaise graine) et Invention des autres jours (éd. Le nouvel Attila)

Elisabeth Samama, éditrice au Seuil

Laurence Viallet, traductrice et éditrice, de Kathy Acker, Shozo Numa, David Wojnarowicz entre autres

Aurélie William Levaux, dessinatrice, auteur de Prédictions, Johnny Christ (éd. Atrabile) et Le Festin des morts (éd. Tétras Lyre)

Martine Laval, critique, directrice de collection au Sonneur, programmatrice du festival Lettres du Monde
 
 

Le prix Nocturne 2015 a été partagé entre :

L’Échelle secrète du Guyanais Wilson Harris, arrivé en tête des votes (4 voix sur 6 au 3sup>e tour),
– et Le Soir du dinosaure, de l’Urugayenne Cristina Peri Rossi, arrivé ex-æcquo au premier tour et porté par la voix spéciale du président du jury.

A été prise en compte la proximité géographique entre les deux auteurs, leur portée politique, leur charge poétique, et le total oubli par l’édition française après trois traductions chacun de ces deux œuvres protéiformes.

Trois romans de Wilson Harris ont été traduits en français, par les soins de Jean-Pierre Durix : Le Palais du paon (éd. des Autres, 1979, avec la collaboration de Hena Maes-Jelinek et Claude Vercey, rééd. Serpent à plumes, 1994, disponible), L’Échelle secrète (Belfond, 1981) et L’Ange sur le seuil (Belfond, 1985).

De Cristina Peri Rossi ont été traduits le présent Soir du dinosaure, par Laure Bataillon et Françoise Campo-Timal (Actes Sud, 1985), un roman, L’Amour sans elle, traduit par Denis Tagu et Jean-Pierre Henry chez Phébus et un essai, Quand fumer était un plaisir, traduit par Laurent Tranier chez Toute latitude.

C’est la première fois qu’une femme, et un auteur anglophone, remportent le prix.