Le Dictionnaire khazar

 

« Mon roman se lit de la même façon qu’on admire une sculpture : il n’a ni début ni milieu ni fin, il faut en faire le tour. »
(Milorad Pavić)

Le Dictionnaire Khazar relate, sous forme de dictionnaire et du point de vue successif d’un rabbin, d’un derviche et d’un prêtre, l’histoire et la dispersion du peuple khazar, peuple nomade et guerrier fixé au VIIe siècle entre la mer Noire et la mer Caspienne, fameux pour ses chasseurs de rêves. Les Khazars disparurent après que leur « Khagan » eut promis d’épouser la religion du sage qui aurait le mieux interprété l’un de ses rêves. Début de la polémique khazare : nul ne s’est jamais accordé sur le déroulement ni sur l’issue de la conférence… mais le peuple khazar a bel et bien disparu.

Ce roman est aussi une encyclopédie, un recueil de légendes apocryphes, un ouvrage de mystique, un traité de philologie, une somme de biographies puisant aux sources hermétiques, cabbalistiques, cathares et bogomiles. L’esprit de Borges qui aurait infusé Tolkien dans une suite aux Mille et une nuits. Paru en Yougloslavie en 1984, et ayant connu un succès mondial grâce à la France.

Le Dictionnaire khazar a reçu le prix de la Nuit du Livre, qui récompense la fabrication des livres de l’année.

Texte de Milorad Pavić
Exemplaires masculin et féminin
Traduit du serbe par Maria Bejanovska
Maquette de Gabrielle Coze
978-2-37100-014-8 – 288 pages – 24€

 
 

 
Milorad Pavić (1928-2009), historien de la littérature et spécialiste de la poésie baroque, est connu comme un Borges slave pour ses romans empreints de labyrinthes, de tiroirs et de constructions ésotériques, où se croisent rêve et réalité. Outre le Dictionnaire khazar, traduit dans près de 36 langues, il a publié des livres en forme de jeu de tarot, de grille de mots croisés, de clepsydre et de miroir…
 
 

 
Née à Prilep, au centre de la Macédoine, et grandie à Skopje, puis en Serbie, Maria Bejanovska entreprend une carrière de journaliste, parallèlement à ses études de philologie romane qui l’amènent à la Sorbonne en 1964, où elle lit Aucassin et Nicolette en vieux français. Correspondante du quotidien Nova Makedonija et de la Radio nationale macédonienne, elle travaille un temps au centre culturel yougoslave de Paris, puis à RFI, où elle finit par se voir proposer sa propre émission, « L’Autre Europe ». Au début des années 80, elle se donne un an, suite à un pari avec un ami, pour trouver un éditeur français à Western Australia, de Božin Pavlovski, qu’elle finit par traduire elle-même ; mais c’est son coup de foudre pour le texte La Grande Eau, de Živko Čingo (prix Nocturne 2014), qui détermine sa carrière de traductrice. Elle a traduit une trentaine de romans, recueils de poème et pièces de théâtre parmi lesquelles des sommets visionnaires d’onirisme et de noirceur (La Porte secrète, de Miroslav Acimovic, La Graine noire et Le Cheval rouge de Taško Georgievski, Sorcière, de Venko Andonovski, La Bosnienne, de Vidosav Stevanović, etc). Maria a aussi été basketteuse, handballeuse, et actrice dans deux moyens-métrages.
 
 

Presse 2015

“Milorad Pavić, décomplexera en invitant chacun, quelles que soient ses inclinations et sa personnalité, à entrer librement dans cette œuvre, à s’en envelopper et se laisser bercer par ses vagues et ses ressacs.”
Sabine Audrerie, La Croix

« Entre l’étude des Khazars et les rêves qu’ils lui inspirent, Milorad Pavić préfère ne pas choisir. II laisse l’histoire bourgeonner en légendes et ses fictions se greffer sur l’histoire, rendant son ouvrage kaléidoscopique. »
Alexis Brocas, Le Magazine littéraire

“Un objet littéraire original, à la fois recueil de légendes et dictionnaire maudit.”
Livres Hebdo

“Fabulateur, conteur, inventeur de mondes, menteur coquin, maître taquin, Milorad Pavić est un narrateur immense.”
Antonio Werli, Fric Frac Club

“Milorad Pavić a entrepris, sous les dehors initiaux d’une mystification borgésienne et d’une forme rigoureusement expérimentale dont il était friand […], une œuvre d’une bien rare ampleur, usant d’un humour sophistiqué et capable de folles incursions dans l’absurde pour convier la lectrice ou le lecteur à un festin de mots et d’idées, aux dimensions d’un monde complet, en moins de 300 pages.”
Hugues Robert, librairie Charybde

“Je recommande à tous les passionnés de contes, à tous les lecteurs des Mille et Une Nuits mais pas seulement, de se précipiter sur le Dictionnaire Khazar.”
Quentin Schoevaert, librairie Atout-Livre (Paris XII) aux micros de France Culture, dans l’émission Le temps des libraires

« Mon livre n’a ni début ni milieu ni fin, il faut en faire le tour. »
Milorad Pavić, cité dans l’émission Les Nouvelles vagues de Marie Richeux sur France Culture consacrée aux hypertextes, en présence de la traductrice Maria Bejanovska et de l’éditeur Benoît Virot

Le Dictionnaire Khazar appartient à un genre qui sait habilement mêler l’imaginaire, l’absurde et la réalité.”
Grégoire de Tours, site d’histoire

“Un roman sans étiquette et qui convient à toutes. Roman d’aventures, chronique historique, recueils de contes, grimoire esotérique, le
Dictionnaire khazar est un livre magique qui s’adapte à qui le tient entre ses mains.”
Antoine Louvard, Marianne

“Joliment maquettée, cette nouvelle édition française est un véritable objet, à la hauteur de la beauté du texte.”
Trois couleurs

Les rencontres

Écoutez l’intégralité de la rencontre au Centre Culturel serbe le 13 octobre : lectures, présentation du texte par la traductrice Maria Bejanovska, Hugues Robert de la librairie Charybde, et l’essayiste Vincent Message

Lectures du Dictionnaire khazar par radio Nova

La presse du Dictionnaire khazar en 1988

« On sort des livres de Pavić avec la gueule de bois, mais ce bois est d’une essence rare. »
Jean Palesti, Libération

« Un historien pervers doublé d’un écrivain à l’imagination et à l’érudition vénéneuse. »
Alain Bosquet, Le Figaro

« Le nom de Tolkien vient à l’esprit, à condition de lui ajouter la Kabbale et les Mille et une nuits. »
Pierre Assouline, Lire

“Le livre le plus drôle, le plus étrange, le plus poétique, mais aussi le plus inclassable paru cette année. Je suis sorti à ce point “khazarisé” que si vous n’aviez qu’un seul livre à acheter ou à emporter sur une pile déserte, je vous conseillerais celui-là.”
Jean Laugier, Caractères

« Le Dictionnaire khazar nous transporte à ce carrefour de l’Orient et de l’Occident, où Chrétiens, Juifs, Musulmans, mêlés comme des épices dans une sauce, fécondent l’Europe de leurs brassages prodigieux. »
Georges Walter, Ouest France

« Pour un exploit, c’est un exploit (…) Un puzzle métaphysique et romanesque où l’on verra que le Khazar, en notre monde, est presque une nécessité. »
Jean-Maurice de Montrémy, La Croix

« Ce tissu merveilleux fait penser aux contes et légendes qui bercèrent nos enfances… Retour à la littérature orale, anonyme, source de toutes les littératures. »
Patrick Thévenon, Le nouvel Observateur

« Rien de plus affligeant qu’un livre qui se lit fatalement de la première à la dernière page. Cette saga résume, développe, enrobe, explose et chante de mille chants de batailles, d’intrigues policières et de débats métaphysiques. »
Philippe Trétiack, Paris Match

« Un monstre qui tient de la blague byzantine, du roman d’aventure et du poème mystique : un déchaînement d’érudition rigolarde à la Borges (…) Une spirale d’ombres et d’échos qui adore faire trébucher le lecteur pour mieux le réveiller (…) Ce n’est pas tout à fait fréquent de rencontrer un livre qui ne propose rien moins que de recréer le monde. »
Evelyne Pieillier, Le Magazine littéraire

« Les histoires se forment et se déforment pour composer un tout où il y a toujours quelque chose qui manque : l’autre sexe peut être… »
Nicole Zand, Le Monde

“Ouvrage fabuleux qui comblera les amateurs de dédales littéraires.”
Lectures, la revue des bibliothèques de Belgique
 
 

• La maquettiste
Fraîchement diplômée de l’ESAG Penninghen en direction artistique et art graphique, Gabrielle Coze s’est spécialisée dans les domaines de l’édition et de l’identité de marque. Son approche du design se résume comme elle le décrit : « Le design graphique peut être typographique ; noir est une couleur ; blanc un silence ; le détail fait souvent l’ensemble ; on peut toucher des yeux et regarder avec les mains ; l’erreur sait surprendre. »

• Le fabricant
Né en 1983, Sylvain Lamy a toujours dessiné énormément, jusqu’à découvrir le dessin industriel lors d’un BEP de productique option usinage ; des études parallèles de psychologie et de beaux-arts l’amènent à travailler dans une librairie spécialisée en bande dessinée, avant de se former à l’édition. Il crée des typographies à partir de lettrages préexistants, pour Vertige graphique, IMHO et Çà et là, a longtemps réalisé les maquettes et la fabrication des éditions Cambourakis, aussi bien en jeunesse qu’en littérature et en BD, et vient de créer l’atelier 3œil avec Raphaële Enjary et Olivier Philipponneau.

Pour le Dictionnaire khazar, Gabrielle Coze et Sylvain Lamy se sont vus remettre le prix de la Nuit du Livre 2016, qui récompense les plus beaux livres de l’année.