Aventures d’un romancier atonal

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« J’en ai marre des génies. Ce dont nous avons besoin, ce sont d’écrivains sachant écrire. »

Vivant dans une mansarde, humilié par la maîtresse de sa pension, un romancier maudit écrit un roman expérimental illisible de 1500 pages, dont la lecture fait fuir tout le monde autour de lui. Tout le monde, sauf son meilleur ami, Coco Pico de la Mirandole, qui déniche un éditeur sado-maso aspirant à faire faillite.
Promis à un échec total, le livre devient un best seller en France. La critique argentine retourne sa veste et des milliers d’exemplaires sont écoulés.

L’Épopée du Roi Thibaut est un extrait de ce roman, contant la guerre sainte menée à un âge préhistorique par le Roi Thibaut à Saladin, calife de Toutes les Russies, à grands renforts de machines futuristes et de créatures antédiluviennes : géants, tigres dentus casse-muraille, chevaux fossiles montés par des singes. La civilisation semble vouée à un retour à l’âge de pierre, dans un univers cruel et ingénieux.

couv-aventures2Couverture de “L’Épopée du Roi Thibault”, tête-bêche avec la couvertures des “Aventures”

Roman de Alberto Laiseca,
Traduction de Antonio Werli
Cinq enluminures de Helkarava
128 pages – 978291-7084-748 – 15 €

EPOCAY-MISMO-GESTO-LAISECA-CIGARRILLO_CLAIMA20110521_0008_8Deuxième roman d’Alberto Laiseca (né en 1941), Les Aventures est aussi une mise en abîme de sa propre œuvre : il a réellement écrit un roman expérimental et paroxystique de 1500 pages, Los Sorias, qui réellement mis 20 ans à être publié en Argentine.
Superposant périodes historiques, détails scientifiques, musiques, religions, influences littéraires (de Poe à Sade, de Leroux à Roussel) dans un délire psychédélique, anachronique et verbal, l’oeuvre de Laiseca explore les rapports (grotesques) de domination et les affres (insensées) de la création.

Explorez le site de l’auteur en français et en espagnol.

antonio-werli-(photo-dna-laurent-rea)Antonio Werli (né en 1980), a appris à lire sur une étiquette de bouteille de Chianti. Libraire plus de 12 années, critique littéraire (Le Fric-Frac ClubCyclocosmia), traducteur de l’espagnol et de l’italien, il lui arrive aussi de cultiver les olives, d’imprimer en typographie et de dessiner dans les marges.

helkaravaExhumé du parterre de lilas, Helkarava guette de ses yeux de verre le passage continu des animaux terrestres. Intransigeant bien que passif, il rampe d’un trottoir à l’autre et donne, dans le plus grand des sérieux artistiques, son jugement final.

<< le site du dessinateur

LA CRITIQUE S’ENFLAMME

“Le triomphe du surréalisme (…) nous sommes face au Arnold Schönberg de la littérature”
Federico Beguebendi

“Seule une personne intelligente, raffinée et sensible est capable de comprendre ce travail”
Josiana Savonet

“Un créateur de cette valeur ne surgit qu’une fois tous les demi-siècles”
Jeronimo Garzino

“Ce n’est pas un livre érotique, et pourtant l’ouvrage transpire Sade (…) L’écriture est inhabituelle, elle met le lecteur à mal, elle joue avec lui.”
Lire au jour le jour

“Le livre est composé de 2 parties distinctes : le roman de Laiseca d’un côté (absurde et ubuesque, lu frénétiquement en 2 heures) et le roman atonal (expérimental et illisible, je confirme !) de l’autre… Une petite folie à découvrir !”
Jennifer, La Soif de lire

“une invitation à entrer de plein pied dans une “cosmovision” des plus riche. Il s’agit là d’un écrivain qui a du souffle : au-delà de ses provocations stylistiques, de sa langue faussement incontrôlée, l’œuvre de Laiseca est un prodige d’humour, de fantaisie, d’invention, ce qui ne l’empêche pas d’y aborder sans chichi la violence, le mal, le pouvoir  et ses excès.”
Guillaume Contré, L’Escalier des aveugles