Le Paradis des autres


« c’était une terreur abjecte une terreur abjecte à l’état pur oui de la terreur c’est comme ça qu’est le paradis comme mon rêve ce rêve de rêve vraiment absolument terrifiant »

Le jour de ses onze ans, Jonathan, un enfant de Jérusalem, arrive par erreur après un attentat suicide au Paradis des musulmans. Là commence un voyage à la Marco Polo, à la fois poétique et métaphysique, à la recherche de ses parents et de son identité… Mais le Paradis existe-t-il ?

Auteur juif américain prodige comparé à Pynchon et à Foster Wallace, mais surtout influencé par la poésie hébreu, Joshua Cohen, 33 ans, a mis des années à trouver un éditeur à ce texte sublime, d’une profonde oralité, inspiré par un attentat dont a été victime l’un de ses cousins.

Jouant volontiers sur l’absurde et sur les mots sans hésiter à mettre à mal la syntaxe, dans un flux poétique proliférant, il décrit ici la vision fantasmagorique d’un Paradis recomposé d’après les mythes, la Tradition, les proverbes, tout en soulignant les différences et aussi les points communs entre les cultures juive et musulmane. Un texte manifeste écrit il y a dix ans, traduit pour la première fois à l’étranger, et qui résonne étrangement à l’heure de sa publication.

Roman américain de Joshua Cohen
Traduction d’Annie-France Mistral
Couverture d’Icinori
9782371000063 – 176 pages – 17€

 

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Originaire d’Ukraine par son père, de Hongrie par sa mère, Joshua Cohen a reçu une éducation religieuse avant d’étudier la musique (piano et guitare) dans des groupes jazz et punk. À 20 ans, il devient correspondant à Berlin pour des journaux juifs américains comme The Forward – le plus grand et plus ancien journal juif américain, qui publie en anglais, yiddish et russe –, traverse dix pays, vit en Pologne et en République tchèque, et commence à traduire de l’hébreu. De retour à New York en 2006, il est critique littéraire pour The Forward (au poste occupé un temps par I. B. Singer), puis pour le New York Times et Harper’s Magazine, où il succède à Zadie Smith.Souvent comparé à l’avant-garde américaine, Joshua Cohen met en avant ses influences européennes, telles Beckett, Joyce, et surtout les grands noms de la littérature juive (Kafka, Agnon, Celan, Bellow, Brodkey, Moyishe Nadir, et tout près de nous les romanciers Yoram Kaniuk, Yoel Hoffman, et les poètes Dan Pagis et Avot Yeshurun).Une génération après les plantureux romans humoristiques de Roth ou de Bellow, il se définit comme un crypto « poète yiddish », écrivant depuis un « mind-ghetto » (un ghetto mental).Il vient de prolonger sa méditation comico-philosophique sur la vie et la mort avec un roman de 800 pages consacré au dernier Juif sur Terre, Witz. Et son recueil Four new messages est considéré comme le meilleur livre 2012 par le New-Yorker.

La presse

« Joshua Cohen détourne la haine interreligieuse en une fable corrosive et hallucinée, poétique et bouleversante »
Emily Barnett, Les Inrockuptibles

« Sous leur érudition, leurs jeux de langage innombrables et leur immense exigence, les livres radicaux et très politiques de Joshua Cohen débordent d’une rage d’exister qui fait souvent défaut aux livres consensuels et fabriqués sortis des usines de la littérature “alternative” nord-américaine. »
Olivier Lamm, Chronic’art

« Le Paradis des autres est un véritable objet littéraire non identifié dont la lecture ne laisse pas indemne. »
Jonathan Aleksandrowicz, Actualité juive

“Le paradis déçoit, « sans révélation », « marché de dupes », « l’horreur », « mon enfer », dit le Jonathan de Joshua Cohen, prodige des lettres américaines.”
Macha Séry, “Le paradis, c’est l’enfer ! (et vice versa)”, Le Monde des livres
[Comparaison de trois visions paradisiaques dans Damnés, de Chuck Palahniuk, Le Paradis des autres, de Joshua Cohen, et L’Ordinateur du paradis, de Benoît Duteurtre]

“Chaque phrase est un choc pour qui parcourt les pages de ce roman virtuose. En un mot, Le Paradis des autres est MONUMENTAL !”
Addict-culture

« Dans cette errance rocambolesque au milieu d’arbres à vierges et de cochons volants, de Spider-Man et de rabbins, Joshua Cohen propose un remake de l’Exode, mixe le Coran à la Torah et s’autorise de savants délires à la Pynchon. »
Emily Barnett, Grazia

« L’ouvrage de Joshua Cohen, entre roman, rêverie et spéculation théologique, alterne chapitres très compacts et clairières de poésie »
Alain Nicolas, L’Humanité

« Une fable cruelle et absurde, une méditation politico-poétique sur la haine interreligieuse et les fortes similitudes qui relient les deux monothéismes »
Le Monde des livres

“Inutile de dire que l’on ressort de cette lecture passablement secoué… La traduction de ce texte époustouflant est un tour de force à chaque instant renouvelé, son inventivité constante sert véritablement au mieux les enjeux poétiques et politiques de l’ouvrage”
La chronique de Corinna Gepner, ATLF (Association des Traducteurs Littéraires de France)

La radio

“On découvre une voix inouïe, au sens fort du terme. Saluons la Traductrice, pour l’invention lexicale, le désordre syntaxique, et Le nouvel Attila, maison qui prend de vrais risques.”
Laurent Nunez, La Dispute sur France Culture

Les libraires

« Un concentré d’humour yiddish new-yorkais, déjanté au service d’une fable fantastique (…) et un des romans les plus tendrement provocateurs qui soient. »
Hugues Robert, librairie Charybde (à lire ici)

La presse américaine

« Le parti pris le plus transgressif envers la religion depuis Les Versets sataniques… Comme avec Faulkner ou Woolf ou Joyce, vous êtes en même temps électrisé et intimidé au premier abord, mais il ne faut pas longtemps pour plonger dedans, car le texte vous enseigne à lire le texte. »
Kyle Minor — The Rumpus

« Un captivant poème onirique. »
Noggs

« Le Paradis des autres regorge de tant de sens et de grâces que chaque lecteur devrait le lire deux fois. »
Jewish Book Council

« Un roman visionnaire terrifiant, déchirant et qui rend humble. »
Michael Disend — auteur de Stomping the Goyim

« Rien peut-être depuis Kafka n’avait évoqué en des termes si précis la cruauté de l’arbitraire et l’absurdité d’un monde. »
Daniel Elkind — New Haven Review

« L’idée qu’il y ait des paradis multiples, des bons et des faux, des noirs et des blancs, est poussée à son extrémité par Joshua Cohen dans ce roman de la vie après la mort… »
The Brooklyn Rail

« Un long délire sous contrôle, un exquis blasphème, un tour d’horizon de la vie après la mort. »
Steve Stern — auteur du Rabbin congelé

« Ce n’est ni une satire, ni un conte moral, juste une réflexion sur le caractère insignifiant de la vie face à l’inconnu de la mort, et de l’importance de ces petites choses insignifiantes dans notre identité : quelque chose de condamné, et qui pour cela doit être cultivé. »
Popmatters